Diptyk

Art, Luxe
C'est avec beaucoup de plaisir que nous retrouvons l'Objet papier après une année digitale. Vous y retrouverez la rubrique « work in progress », née de la crise sanitaire qui introduit le temps long et solitaire de la création, au plus près de l’intimité des artistes. Ils nous révèlent les ressorts complexes de leurs travaux. On a aimé assister à ce processus créatif et se mettre en conversation avec une scène qui a besoin de ce dialogue critique.
Un autre calme, le temps de l’érosion, apparaît dans la chronique de Bruno Nassim Aboudrar qui livre une réflexion sur les ruines, motif en passe de devenir un véritable genre au sein de la photographie contemporaine africaine. Si l’art occidental a glorifié les architectures antiques en décomposition, les ruines africaines, toutes coloniales, disent bien autre chose.
Enfin, la série de Sara Imloul que révèle notre portfolio fige encore un autre calme, serti d’une solitude et d’un enfermement qui n’ont pas fini de livrer leurs séquelles sur la jeunesse de ce siècle.

N° 55 du : 01/03/2021